In an extended foreword for CAGE’s latest report on the persecution of Muslims in France, François Burgat provides a long view of the the specificities of French Islamophobia, and how it feeds into the country’s breathtakingly draconian ‘Systematic Obstruction’ policy, documented in detail in “We are Beginning to Spread Terror”: The State-Sponsored Persecution of Muslims in France
This article is published as part of CAGE’s new series of expert essays ‘Perspectives on the War On Terror‘.
Un triple terroir historique
Les présentes tensions de la France avec les adeptes de la religion musulmane plongent leurs racines dans un triple terroir historique.
Le premier et le plus banal est celui d‘une classique rivalité entre deux dogmes. C’est cette rivalité durable – à peine entrecoupée ici et là, notamment en Andalousie, par de fragiles passerelles de reconnaissance – qui depuis les croisades a alimenté un long antagonisme passionnel. Avec la révolution, dans une société française qui va tendre, décennie après décennie, à être plus déchristianisée que chrétienne, l’affrontement entre la Croix et le Croissant va toutefois lentement céder la place à un nouveau paradigme.
Plus explicite de nos jours – même si il est loin d’être le plus significatif- c’est celui de la défense d’une très spécifique laïcité à la française. Cette laïcité très excluante, unique en son genre en Europe et même dans le monde, est l’héritière directe de la décision prise par les révolutionnaires de 1789 d’exclure de l’espace politique le puissant instrument du pouvoir monarchique qu’était devenue l’Église catholique. Un siècle plus tard, en 1905, ce rejet fondateur a certes été précisé et aménagé, sur le registre de la coexistence, par la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Mais si les musulmans aujourd’hui ne sont plus ciblés – au moins à titre principal- en tant qu’ils seraient les défenseurs d’un dogme concurrent du dogme “national”, ils le sont officiellement comme adeptes d’une religion qui oserait empiéter sur un espace public d’où toute affirmation ostentatoire de croyance aurait été bannie. Toutefois, derrière l’étendard de cette“ défense de la laïcité” se cache, de plus en plus souvent, et de plus en plus mal, une troisième matrice conflictuelle.
C’est sans doute celle-là qui peut être considérée – c’est mon point de vue – comme la véritable source de la poussée islamophobe qui laboure aujourd’hui la société française. Les ressorts de cette propension à la stigmatisation d’une large majorité des citoyens de confession musulmane par une large majorité de la classe politique et de la société françaises ne se rattachent donc ni à l’histoire religieuse de “la fille aînée de l’Eglise” ni aux particularismes de son histoire révolutionnaire. Elle s’ancre dans son histoire… coloniale.
Plus précisément qu’à la dynamique coloniale elle-même, ce sont en réalité les traumatismes liés à la fin de cette dynamique conquérante qui ont de toute évidence contribué à creuser un nouveau fossé. Pourquoi ? Parce que, pour l’essentiel, la décolonisation – et les flux migratoires qu’elle a engendrés – ont eu pour effet de rapatrier sur le territoire national ce long tête à tête qui, lorsque la France était en situation d’hégémonie coloniale sur une partie du monde musulman, ne lui avait pourtant posé aucun problème existentiel.
Le reflux colonial va en revanche faire de ce face à face, longtemps inscrit sur l’agenda du seul ministère des “Affaires étrangères”, un enjeu sociétal, voire sécuritaire très national cette fois et d’une envahissante centralité. Au cours des quelques dernières années, c’est bien ainsi l’affirmation, en terre française, de la religion de ces colonisés qui avaient été longtemps, de surcroît sur leurs terres lointaines, autant de dociles partenaires de la France, qui semble avoir plus que toute autre paradigme généré la crispation irrationnelle de sa classe politique presque toute entière.
Avec l’irruption, de Charlie Hebdo au Bataclan, d’une violence “terroriste” – au sens littéral du terme – qui s’est révélée d’une “efficacité” particulièrement redoutable, le prurit anti-musulman, d’ores et déjà profondément enraciné, et de longue date, mais géré dans le cadre d’un débat demeuré pluraliste, est devenu purement passionnel. Sur les grandes chaines d’infos, les “débats” sur l’islam ont irrésistiblement aujourd’hui cédé le pas à une simple surenchère criminalisante. Et la seule mention du nom de Samuel Patty suffit à discréditer – d’Edwy Plennel aux associations de défense des droits de l’homme – toutes velléités de maintenir les discussions dans les limites de la rationalité.
Au sein de la société française, cette fracture islamophobe a ainsi acquis depuis peu une inquiétante centralité. Et une plus inquiétante encore … banalité : moins que “le bruit des bottes”, c’est bien désormais ce que la formule ironique désigne comme “le silence des pantoufles” (i.e. de tant de consciences un temps plus réactives) qui peut nourrir une très légitime inquiétude sur la santé du corps politique et de ses institutions.
La France, de l’islamophobie de l’extrême-droite à l’islamophobie de l’Etat
A partir de septembre 2020, ces tensions enracinées dans l’histoire ont été brutalement exacerbées par les exigences de la compétition électorale en général, de la réélection d’Emmanuel Macron en particulier. Pour la première fois, un président a franchi en effet le Rubicon de l’adoption d’une posture expressément droitière. Une telle posture était longtemps demeurée cantonnée à l’ extrême-droite du clan de Jean-Marie Le Pen. Ce clan, les prédécesseurs d’Emmanuel Macron, toutes couleurs politiques confondues, l’avaient toujours unanimement combattu. Et Emmanuel Macron – avait lui-même vendu solennellement à ses électeurs la promesse de lui faire barrage.
Quelque part pendant l’année 2018, au lendemain du signal de défiance adressé par les milliers de manifestants des classes populaires revêtus de cet emblématique “gilet jaune”, Emmanuel Macron a pris conscience qu’en 2022 sa réélection ne pourrait être le fait des voix du centre qui l’avaient porté à la présidence en mai 2017.
La crispation sociale manifestée par les “Gilets jaunes” l’a convaincu que c’est seulement dans l’extrême-droite – dont la progression avait été spectaculaire depuis une ou deux décennies – qu’il pouvait espérer trouver de nouveaux soutiens. On sait que cette famille politique a pour principal fond de commerce de faire porter la responsabilité des difficultés de la société (chômage, déficits, insécurité, identité, etc.) aux “derniers venus” de la chronologie migratoire.
Or en France, après les Italiens, les Espagnols et autres Polonais, ce sont moins “les réfugiés” – politiques ou économiques – que, plus souvent, les importés – par des politiques migratoires très volontaristes – du nord de l’Afrique, des îles des Comores ou du sud du Sahel, et donc, dans leur grande majorité, des musulmans qui composent cette strate-là.
La rhétorique de description et plus encore de criminalisation du “séparatisme” est très vite apparue comme prenant directement appui sur le contenu d’un ouvrage collectif publié quelques mois plus tôt, Les Territoires conquis de l’islamisme, sous la direction d’un politologue du nom de Bernard Rougier, très massivement promu par la presse de droite et d’extrême droite.
Dans la ligne directe des thèses de l’Américain Bernard Lewis (inventeur de l’expression « choc de civilisations », popularisée par Samuel Huntington) et ses adeptes néo-conservateurs américains, faisant écho à des insinuations développées de longue date par son disciple français Gilles Kepel, la superficie des cibles musulmanes légitimes de l’opprobre républicain va se voir soudainement appliquer une expansion décisive.
Le 2 octobre 2020, dans la petite ville des Mureaux, le candidat Macron a – du haut de sa fonction présidentielle – prononcé ainsi un discours contre “le séparatisme”, nouvelle dénomination, ultérieurement abandonnée, du “mal musulman”, accusé de rompre l’harmonie de la société française et de mettre son avenir en péril.
L’islam, une religion “en crise dans le monde entier”?
Fidèle à son utopique volonté de concilier “en même temps”, les ambitions humanistes et inclusives issues de la tradition de la gauche aux raccourcis ségrégationnistes associés à celles de la droite, le président Macron, en présentant son projet, a paradoxalement fait mention, avant de s’en démarquer dans le reste de son intervention et plus encore dans son action, d’une problématique qui identifiait assez lucidement l’origine du malaise d’une partie de la société :
« Nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, c’est la ghettoïsation que notre République […] a laissé faire […], nous avons construit une concentration de la misère et des difficultés […]. Nous avons créé, ainsi, des quartiers où la promesse de la République n’a plus été tenue ».
A quelques mesures près1, ce n’est toutefois pas ce versant-là de son discours, marqué au coin du réalisme et de la lucidité que le Président a mis en oeuvre , avant même l’adoption de la loi. Il a au contraire faite sienne une autre problématique, culturaliste et essentialisante, qui consiste à faire porter toute la responsabilité des tensions traversant la société française à un “islam” déterritorialisé jugé unilatéralement porteur de tensions. “L’islam”, selon Emmanuel Macron, serait en effet “en crise dans le monde entier”… “y compris dans les pays où c’est une religion majoritaire”.
La thèse suggérée par Bernard Rougier à son équipe (composée de “Français d’origine maghrébine ou subsaharienne, eux-mêmes issus des quartiers populaires” et qu’il a choisi de protéger par l’anonymat2), lui-même s’étant abstenu de tout contact avec le terrain n’est – faute de statistiques permettant de quantifier le phénomène qu’il dénonce – jamais véritablement démontrée. Elle est de surcroît très largement contredite par les travaux de nombreux universitaires français ou anglo-saxons, y compris (comme l’Américain Marc Sageman) en provenance des cercles du pouvoir et de la CIA3.
L’approche du fidèle assistant de Gilles Kepel exploite en réalité un filon connu de longue date. Il consiste à présenter sur un mode uniquement anxiogène et – en l’absence de tout appareil de mesure statistique- en les hypertrophiant très largement, les conséquences d’un dysfonctionnement du « vivre ensemble hexagonal » aussi réel et connu qu’il est ancien. Rougier met en scène un « écosystème islamiste » qui, tel un « tapis roulant », conduirait inéluctablement au terrorisme tous les musulmans qui entendent adopter un registre moindrement oppositionnel dans le débat national ou même seulement donner une certaine visibilité, pas seulement vestimentaire, à leur appartenance religieuse ou culturelle. La thèse du “séparatisme” ne fait que confirmer que la machine française à stigmatiser et à marginaliser ses citoyens de confession musulmane a fabriqué, notamment dans les banlieues urbaines, des ghettos sociaux.
Et que, en marge de ces ghettos, se développe parfois une contre-culture de rupture et de rejet de l’environnement national plus ou moins explicite. Mais les limites de ces «travaux» à l’emporte-pièce sont qu’ils omettent, avec une consternante irresponsabilité, de s’interroger lucidement sur – et plus encore de dénoncer sérieusement- les causes de l’effective affirmation de cette contre-culture. Or ces causes – à titre principal – ne sont autres que les carences massives et les discriminations évidentes qui constituent la matrice de ce séparatisme qu’il apparaît dès lors plus réaliste de nommer le séparatisme…”de l’Etat” (comme l’a esquissé … le chef de l’Etat lui-même) plutôt que celui de celles et ceux qui en sont les victimes.
En juillet 2020, un rapport du Sénat particulièrement caricatural avait donné une première assise politique à la ligne établie par Rougier et ses co-auteurs4. La tonalité des sénateurs était claire puisqu’elle ciblait la moindre visibilité de l’Islam dans l’espace public :
“« Ce renouveau religieux [de l’islam] s’accompagne pour certains d’une volonté d’affirmation de leur croyance dans l’espace public, dans l’entreprise, dans l’école, et de reconnaissance par les institutions et les services publics, ce qui entre en conflit avec les lois de la République et la laïcité. »
Même fondée sur un appareil de preuve particulièrement fragile, l’offensive du gouvernement du Président Macron – avant même l’adoption tardive du texte de loi, le 23 juillet 2021- a nourri un déplacement très paradoxal de la norme républicaine. La loi aboutit désormais à stigmatiser et, souvent, à criminaliser non plus seulement la petite frange militante et potentiellement sectaire des croyants musulmans tentés par la violence politique mais une très large majorité des pratiquants.
Les salafistes bien sûr, quel que puisse être, le cas échéant, l’apolitisme de leur engagement, mais tout autant la vaste mouvance associative investie dans la gestion scrupuleusement légaliste des lieux de culte, associée à la tradition légaliste des Frères musulmans mais tout autant et plus gravement encore les militants des ONG humanitaires ou civiques (tel le Bondy Blog, un journal solidement ancré dans le tissu des banlieues dites “difficiles” ou le CCIF, soit la quasi-totalité de ceux qui, fût-ce dans le strict respect des exigences légalistes de la laïcité, ont pour seul défaut de ne pas avoir abandonné la pratique de leur foi ! Ou même qui entendent seulement participer, sur le registre oppositionnel, à l’alchimie du débat politique national.
L’une des toutes premières retombées du discours des Mureaux a pris la forme d’une campagne qui a débouché sur la dissolution de l’Observatoire de la laïcité, longtemps animé par Jean Louis Bianco et Nicolas Cadène, dont l’action était jugée trop “laxiste” par les polémistes du “Printemps républicain” inspirateurs du président Macron et, avec eux, par la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
Plus inquiétantes encore ont été ensuite la dissolution, sur des bases juridiques particulièrement fragiles5 , de deux ONG, Baraka City et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). La contradiction évidente de ce virage radical qui a conduit à la dissolution du CCIF6 a été de porter atteinte à une organisation décrite comme « l’une des rares […] dans lesquelles ont une vraie confiance les musulmans de France ».
Le CCIF se trouvait être en effet l’un des rares dispositifs institutionnels capables de limiter les revers contre-productifs de la brutale radicalisation gouvernementale. Le pire de la nouvelle stratégie gouvernementale est que, en donnant une «précieuse» crédibilité à la vieille accusation d’hostilité systématique de la France vis-à-vis des Musulmans, elle a très vraisemblablement profité à la capacité de mobilisation de la rhétorique radicale et sectaire de Daech. Fondé en 2000 et longtemps dirigé par Marwan Muhammad7 , le CCIF avait en effet vu le jour « parce que, très significativement, les organisations antiracistes traditionnelles [la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme – LICRA – en tête] ne reconnaissaient pas la réalité et les mécanismes de l’islamophobie ».
Pour combattre le terrorisme, l’Etat français met en quelque sorte un terme à l’une des rares institutions dont il est logique de considérer qu’en fournissant des voies de droit aux victimes de la stigmatisation anti-musulmane, elle les détournait des modes de contestation plus radicaux.
Après l’offensive, ô combien symbolique contre le CCIF, suivie de la fermeture, sur des bases juridiques étonnamment fragiles, de plusieurs mosquées8, l’orientation définie par le discours des Mureaux a été explicitée quelques semaines plus tard avec le bruyant dossier de la “fabrication” puis de la criminalisation de “l’islamo-gauchisme”, phénomène étroitement corrélé, comme son nom l’indique, à l’action réelle ou supposée d’un certain nombre d’intellectuels (non-musulmans) vis-à-vis des attentes d’une large partie de leurs concitoyens musulmans.
Le 14 février 2021, sur le plateau de la chaîne d’extrême-droite CNEWS, dans le prolongement d’une tribune signée dans le journal Le Monde9 par une centaine d’universitaires, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a exprimé sa volonté de demander au CNRS d’entreprendre une enquête sur un “islamo-gauchisme” auquel, sans même prendre le temps d’en définir les contours, la Ministre alla jusqu’à associer les électeurs américains de Trump ayant fait irruption dans le Capitole. Sans attendre les résultats de l’enquête qu’elle entendait confier au CNRS, la Ministre crut pouvoir affirmer que cet islamo-gauchisme “ gangrén(ait) la société dans son ensemble” et donc “l’université” qui fait partie de cette société.
Les tensions raciales faussement masquées sous la problématique de la défense d’une laïcité “falsifiée” “pour appeler au repli identitaire” comme l’écrira Jean Baubérot10, longtemps cantonnées à certains segments de la société française, extrême-droite, droite puis, on l’a dit, plus récemment, une partie importante de la gauéche, y inclus le PS, ont fini ainsi par installer au sommet du pouvoir, à partir du 2 octobre 2020, une véritable “islamophobie de l’Etat”.
References
1 Le discours annonce une série de mesures éducatives et sociales, destinées à “assurer une présence républicaine au bas de chaque tour, au bas de chaque immeuble”. Il promet notamment “le dédoublement des classes pour 300 000 élèves, l’ouverture de 80 cités éducatives, la labellisation de 530 maisons France services (…) , l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques pour plus de 600 communes, la création d’une centaine de microfolies (musées numériques).
2 Cf Hamza Esmili, “Les nouveaux faussaires : le maitre, l’établi et l’aspirant”, Hamza Esmili, Contretemps 2020 https://www.academia.edu/43281093/Les_nouveaux_faussaires_Le_Ma%C3%AEtre_l_%C3%89tabli_et_lAspirant
Cf également : “Islam: reconquérir les territoires de la raison”
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/190220/islam-reconquerir-les-territoires-de-la-raison
3 Rougier, Kepel et les territoires perdus de la raison universitaire , Alain Gabon, MEE, mardi 26 mai 2020
https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/france-rougier-kepel-territoires-conquis-islamisme-musulmans
4 Raphael Kempf : Séparatisme : mettre au pas l’Islam et les musulmans de France
https://orientxxi.info/magazine/separatisme-mettre-au-pas-l-islam-et-les-musulmans-de-france,4173?fbclid=IwAR0rTNFzefRkguxHO1SfCE2Dsu6d-aVS_bAIMeg4Ko-htEEvDmhY20X9TvI
5 que la juridiction administrative a confirmé, conduisant la France aux frontières de l’Etat de droit https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/france-interdiction-ccif-islamophobie-macron-libertes-terrorisme
6 https://www.middleeasteye.net/opinion/banning-frances-collective-against-islamophobia-will-endanger-rule-law
7 Ce patronyme est partagé en France par deux acteurs de la scène intellectuelle: l’un, d’origine yéménite, étant chercheur au CNRS et auteur de Communautarisme (avec Julien Talpin), PUF, (Idées), 2013, et l’autre étant le second des directeurs du CCIF
8 L’une des dernières en date de ces fermetures a été celle de Noisy le Grand, confirmée par la justice administrative, sur la simple base de propos (critiquant l’indécence de certaines tenues estivales) jugés “contraires à l’égalité entre hommes et femmes” tenus par son Imam. Une autre a été fermée par ce que son Imam, entre une femme très pieuse et une autre très belle, avait osé conseiller à ses fidèles d’adopter la première, position qui avait été elle aussi jugée attentatoire à la liberté des femmes !
9 “Sur l’Islamisme, ce qui nous menace, c’est la permanence du déni” ,Tribune publiée le 1-2 novembre 2020 dans le journal Le Monde sous la plume d’une centaine puis de 158 universitaires. https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/31/une-centaine-d-universitaires-alertent-sur-l-islamisme-ce-qui-nous-menace-c-est-la-persistance-du-deni_6057989_3232.html. Le 20 février 2021, six cent universitaires ont signé dans Le Monde une demande de démission de la Ministre Frédérique Vidal, reprise ultérieurement par 28000 de leurs collègues. La Conférence des présidents d’université s’est très explicitement démarquée de l’initiative de la Ministre à laquelle la direction du CNRS a, pour sa part, refusé de donner la moindre suite.
10 Cf Jean Baubérot https://www.croirepublications.com/cahiers-ecole-pastorale/presentation-de-livres/article/la-laicite-falsifiee
(NOTE: CAGE represents cases of individuals based on the remit of our work. Supporting a case does not mean we agree with the views or actions of the individual. Content published on CAGE may not reflect the official position of our organisation.)